Demande de compensation refusée? Ne vous rangez pas toujours à cette décision.
En mai
dernier, nous publiions notre rapport annuel 2018. Ce dernier contient l'analyse des
plaintes que nous avons traitées. Le groupe le plus important (431 dossiers)
traitait des retards de train et des demandes d’indemnisation (refusées).
En cas de
retards sur une ligne du trafic national, les voyageurs peuvent soumettre deux
types différents de demandes de compensation. Vous atteignez votre destination
finale avec plus d’1 heure de retard ? Alors vous pouvez demander une compensation
pour un retard occasionnel de longue durée (minimum 60 minutes).
Vous
voyagez régulièrement en train et vous avez subi minimum 20 retards d’au moins
15 minutes ou minimum 10 retards de minimum 30 minutes sur une période de 6
mois ? Vous pouvez alors compléter une demande de compensation pour
retards fréquents.
Voici quelques exemples de dossiers que nous avons traités dans lesquels la SNCB avait refusé d’accorder une compensation aux voyageurs.
Demande
de compensation pour retard occasionnel de longue durée
Un train
est évacué après une (fausse) alerte terroriste. Un peu plus tard, le voyageur
voit le train vide quitter la gare. Le train suivant est annulé. Le train d’après
amène enfin le client à destination, mais avec un retard important. La SNCB
estime que le départ du train (vide) de la gare a été annoncé et rejette la
demande de compensation. Notre avis a été nécessaire pour que le SNCB
reconnaisse que l’annonce n’a été faite qu’après le départ du train. Le client
reçoit finalement sa compensation.
Demandes
de compensation pour des retards fréquents
La SNCB
rejette deux demandes parce qu’elles contiennent quelques retards pour lesquels
le voyageur aurait pu arriver plus tôt à destination s’il avait pris un autre
train. Nos avis soulignent une contradiction entre deux articles des conditions
de transport : l’un permet d’annuler les retards "fautifs", tandis
que l’autre permet à la SNCB de refuser la demande dans son entièreté dans le
même cas. Cela rend la SNCB juge et partie. Nous demandons l'application de la
mesure la plus favorable pour le client, à savoir la suppression des retards litigieux.
Par deux fois, la SNCB a refusé de suivre notre avis.
Deux
demandes de compensation ont été introduites tardivement. Un navetteur soumet par
erreur une demande portant sur sept mois (au lieu de six). Comme la demande n'a
pas été introduite dans les trente jours suivant le premier retard, la demande
est rejetée. L'autre client n'avait que deux jours de retard. Dans les deux
avis, nous demandons un peu de compréhension et l’octroi d’une compensation. Malgré
cela, la SNCB se borne à appliquer les règles à la lettre et refuse les deux
demandes de compensation.
Notre
avis
La SNCB a
établi des règles très strictes auxquelles les demandes de compensation doivent
satisfaire. Nous vous recommandons de vérifier attentivement votre demande et de vous assurer qu’elle respecte toutes
ces règles.
Les
formulaires de demande et davantage d’informations sur les règles à respecter sont
disponibles sur le site internet de SNCB : https://www.belgiantrain.be/fr/support/customer-service/compensation
La SNCB
a refusé votre demande de compensation et vous contestez cette décision ?
Votre demande de compensation est restée sans réponse ?
N’hésitez
pas à prendre
contact avec Ombudsrail. Nous examinerons votre plainte.